Il faut souffrir pour être belle [Pv.Clochette]

Belle matinée et une belle journée qui s'annonce et comme tous les matins je dois me faire belle. Non pas pour plaire aux autres mais pour me plaire à moi même, je ne peux pas sortir sans être maquillée, c'est automatique voir psychologique. Je suis une femme et je dois me montrer et me sentir comme telle. Je sortis de ma chambre le sourire aux lèvres, bien sûr j'étais déjà habillée. J'avais laisser une de mes chemise de nuit ranger dans mon placard pour l'échanger avec un pantalon juste un peu déchiré et un débardeur simple blanc sans oublier les talons noirs et le petit collier noir qui ajoute toujours sa petite touche. Mes cheveux bruns aux reflets roux étaient détachés et j'avais l'impression qu'ils étaient de plus en plus longs et j'en étais contente qu'ils poussent aussi vite. Les cheveux courts ça ne me vas pas, je préfère largement les longs cheveux. En tout cas je commençais à m'habituer aux vêtements d'ici, j'avais toujours ma robe mais je trouvais qu'on avaient plus le choix concernant les vêtements, les chaussures et même les bijoux.

Je me dirigea donc vers la salle de bains des filles qui devait être remplie de...filles ! Mais pour mon plus grand étonnement il n'y avait qu'une seule fille et j'avais l'impression de l'avoir déjà croisé quelque part, en tout cas au début. Elle aussi était en train de se maquiller, elle avait même apporté sa trousse de maquillage tout comme moi. On avaient déjà un point en commun. Le maquillage est indispensable, on est d'accord là dessus. Je posa également ma trousse de maquillage sur le comptoir et commençait par me mettre du font teint sur le visage tout en observant discrètement la demoiselle qui se mettait du mascara. Ses cheveux blonds et ses yeux bleus me rappelaient une jeune fille que j'avais déjà rencontré dans une ruelle et que par la suite une jeune femme brune toute sympathique nous avaient rejoint. Mais oui c'était la même demoiselle qui était un peu trop réservé. Comment elle s'appelle ? Clochette c'est ça ? Dois-je lui adresser la parole comme si je la connaissais pas ou le contraire ? Parce qu'à vrai dire on n'a pas échangé beaucoup de mots.

Je rangea mon font teint et me tourna vers la demoiselle car le silence devenait pesant. Peut-être qu'elle n'osait pas m'adresser la parole ? Si elle me connaissait elle allait croire que je ne voulais pas lui parler et ce n'était pas ça. J'hésitais seulement.

- On s'est déjà croisé n'est-ce pas ?

La nuit avait rude. Un violent orage avait secoué toute la forêt et une pluie incessante s’était abattue sur les fenêtres. Clochette n’était plus habitué à dormir avec autant de tapages, il faut dire que les nuits au château étaient bercées par un silence serein. Les élèves y trouvaient un repos paisible en seulement quelques minutes et la petite fée n’échappait pas à la règle. Alors lorsque la nature reprenait ses droits et le laissait entendre toute la nuit, le sommeil s’avère très agité. Clochette n’avait que peu dormi et même dans ces quelques moments de répit, elle avait eu le malheur d’enchainer les cauchemars. Après une telle nuit, la journée ne pouvait être pire ; du moins c’est ce qu’elle crut juste avant de croiser quelques autres élèves des dortoirs. En voyant les visages décomposée des autres habitants, la jeune demoiselle comprit très vite qu’elle avait réellement une tête à faire peur. Pourtant les fées n’ont jamais de problèmes physiques normalement. Elles sont toujours resplendissantes et pleine d’énergie, mais en même temps il n’y a jamais de problème de sommeil au Pays Imaginaire. Clochette ne connaissait pas vraiment cette sensation de « fatigue ». Tout son corps semblait peser des kilos, ses muscles étaient si lourds et ses paupières se fermaient toutes seules. Devant son désarroi, plusieurs camarades l’aidèrent à rester éveillée en lui faisant un breuvage très amère, voire répugnant et noire comme l’encre. Toutefois quelques minutes après, des effets stimulants réveillèrent tout son corps.

Clochette se sentait à nouveau en pleine forme et grâce au « maquillage » de ses collègues, elle commençait à retrouver forme humaine. A présent, elle comprenait mieux l’utilité des miroirs dans la salle de bain des filles. Après avoir passé du « Fond de Thym » en dessous de ses yeux (Pourtant ça n’avait rien à voir avec la plante ?), Clochette enchaîna avec le « Masque à Rat » (Quel drôle de nom pour une peinture noire sur les cils). Elle était si concentrée dans sa tâche, que la jeune fée ne remarqua même pas la présence de Mégara avant qu’elle ne prenne la parole. Dans l’élan de surprise, Clochette dévia le trait de son mascara qui décrivit une jolie empreinte sur sa joue. Ne prenant pas garde, Clochette préféra saluait la jeune femme.

« Mégara !!! Comment allez-vous ? Cela fait si longtemps… Mais vous ne vous souvenez pas de moi ? »

Clochette était d’humeur très bavarde, sûrement les effets secondaires du breuvage noire (ou de la caféine :p) et ne tenait pas en place, souriant à tout bout de champs.

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